Charlotte Mason préconise de sortir avec les enfants plusieurs heures par jour (6, 7 ou même 8 heures bien sûr quand le temps le permet). Le but de ces sorties est de permettre à l’enfant d’être au contact de la nature. Elle aurait pu se contenter du fait que l’enfant soit en extérieur seul; mais non, pour Charlotte Mason, il est essentiel qu’il soit accompagné d’un adulte ( parents ou autres). En effet, cette adulte a un rôle à jouer sans lequel toutes ces heures passé dans la nature ne porteraient pas tous leurs fruits.
De mes lectures, j’ai défini 3 rôles, un rôle sécuritaire, un rôle d’accompagnement dans les apprentissages et un rôle d’acteur dans les apprentissages.
Sécurité
Le premier rôle du parent (ou de l’adulte accompagnateur) est de garantir la sécurité de son enfant. Surtout quand l’enfant est jeune, qu’il n’a pas encore conscience des dangers qui l’entoure.
Lors de ces sorties en nature, le parent s’installe dans un coin à proximité des enfants. Et il vaque à ses occupations: lecture, tricot, tablette,… Ainsi, il observe l’enfant sans entraver ses découvertes.
L’enfant, lui, joue, saute, grimpe, court, se salit, touche, découvre…
En cas de danger ou d’accident, le parent est prêt à intervenir!!!
Connaissance
Comme je l’ai dit précédemment le parent observe l’enfant sans entraver ses découvertes. Ce n’est pas au parent de programmer les apprentissages de l’enfant; son rôle est de l’accompagner.
C’est à l’enfant de venir demander des informations, et pas au parent de diriger l’enfant vers une notion précise. Charlotte Mason recommande même de ne pas répondre forcément aux interrogations de l’enfant. Le mieux étant par exemple de lui renvoyer la question afin de lui donner la possibilité de réfléchir et de mener sa propre enquête.
Pour pouvoir répondre aux demandes de l’enfant, par contre il faut avoir soi même un certain bagage. Je sais que j’ai tout un travail à faire à ce niveau là. Je ne sais même pas différencier un tilleul d’un chêne, je ne connais que les insectes les plus « communs » ( papillon, coccinnelle, mouche, arraigné…). C’est pareil pour les fleurs.
Apprentissage de l’observation
Sur ce point par contre, le parent à un rôle actif!!! Il doit apprendre à l’enfant à OBSERVER.
Charlotte Mason propose pour cela un jeu: « Picture-Peinture » (image-peinture). Il faut demander à l’enfant de regarder une partie du paysage et de le photographier mentalement. Il ferme ensuite les eux et décrit ce qu’il a vu. S’il ne sait plus trop, il ouvre les eux puis les referme après avoir photographier de nouveau le paysage. C’est un jeu très intéressant, qui permet de s’attarder sur les éléments et les détails du paysage.
Il y a quelques jours, j’ai proposer une version différente de ce jeu à mes Graines, en m’inspirant de celui-ci. Il y avait 3 arbres différents, j’ai essayé d’en décrire un et j’ai laissé mes Graines deviner duquel je parlais.
Je me suis appercu de 2 choses:
– Je n’ai pas du tout acquis cette observation dont parle Charlotte Mason, ce n’est qu’au bout d’un certain temps d’observation, que j’ai commencé à remarquer des détails sur ces arbres. Enfant, j’ai passé beaucoup de temps dans la « nature » notamment à la campagne. Mes parents ont joué le rôle d’accompagnateur, c’est à dire qu’il répondait à mes questions ( c’est quoi? Pourquoi? Comment?). Par contre, ils ne m’ont pas appris à observer. Du coup, j’ai vraiment pris conscience de l’importance d’apprendre l’observation à mes Graines.
– Ce deuxième point est surement une conséquence du premier; je ne sais pas décrire des choses simples comme un arbre par exemple. Je connais les différents parties de l’arbre, mais décrire une écorce, je ne sais pas faire. J’ai du boulot!!!
Je précise que je m’intéresse tout juste à la pédagogie de Charlotte Mason, mais que j’apprécie de vous partager ce qui m’a plu ou marqué!!! Si vous voulez savoir qui est Charlotte Mason, je vous invite à lire CETTE ARTICLE.
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