Lors de sa conférence, mardi dernier, Céline Alvarez a essentiellement mis l’accent sur les fonctions exécutives. En tout cas, c’est un point qui a vraiment retenu toute mon attention.
Durant toute la conférence, je me répétais « fonctions exécutives, fonctions exécutives, dès que je rentre à la maison, je stoppe tout, je fais mes recherches sur les fonctions exécutives et je développe ça chez mes graines en priorité. »
1- Déjà, qu’est ce que c’est que les fonctions exécutives ?
Dans son livre, Céline Alvarez les définit comme étant des compétences cognitives qui nous permettent d’agir de façon organisée pour atteindre nos objectifs. Elles regroupent trois compétences : la mémoire de travail (capacité à garder une information en mémoire sur un temps court), le contrôle inhibiteur (capacité à se contrôler, à se concentrer et à inhiber les distractions), et la flexibilité cognitive (capacité à détecter ses erreurs, à les corriger, à persévérer et à se montrer créatif).
Elle explique que le bon développement des fonctions exécutives est souvent plus prédictif pour notre épanouissement global qu’un score de QI. Pour vous dire à quel point, il est capital de se pencher dessus.
Ce qu’on recherche, toutes ici, ce sont des clés pour accompagner nos enfants. Et souvent, on est à la recherche de méthode de lecture, d’écriture (et c’est très bien) ; mais on passe peut être à coté de quelque chose de plus grand.
Et Céline Alvarez a été clair là-dessus : « Arriver à l’école avec une base solide de ces fonctions exécutives est plus important pour les enfants que de connaître les lettres ou les chiffres. »
Comment on développe ça, chez nos enfants ?
Elle en parle dans la première partie de son nouveau livre (je n’ai pas encore lu la suite) et elle propose quelques pistes que je vais lister ici :
- Parler avec son enfant, c’est tout bête mais super important,
- Etre chaleureux,
- Aider son enfant à se calmer : tant que ses fonctions exécutives ne sont pas suffisamment développées, « un enfant ne peut pas se calmer seul, prendre du recul, analyser la situation et s’apaiser. » Aider l’enfant à s’exprimer, à analyser ce qu’il ressent
- L’aider à patienter. Elle explique que c’est à nous de juger du temps d’attente en fonction des situations et de nos enfants. Attendre que l’on termine de parler avec un autre adulte avant de lui parler par exemple. [Ça me rappelle l’expérience du marshmallow. C’est une expérience de sciences sociales très connue. On installe un enfant de 4 ans sur une chaise, seul dans une pièce, face à une table sur laquelle trône un marshmallow. On lui donne une consigne : il peut avaler la guimauve sur-le-champ, mais s’il résiste à la tentation et attend le retour du chercheur, promis, il aura le droit à un second bonbon.On a fait passer le test à 550 enfants environ dans les années 70. Ils ont été suivie une 20 aine ou 30 aine d’année. Les enfants qui sont parvenues à patienter, devenus adultes persévèrent davantage dans leurs objectifs à long terme, et les atteignent le plus souvent, poursuivent des études plus longues, ils tombent moins facilement dans les drogues dures. Ils ont aussi beaucoup plus confiance en eux,…]
- Favoriser l’autonomie quotidienne (ce qu’on retrouve dans la pédagogie montessori, notamment)
- Proposer des activités qui ont du sens pour l’enfant, je développe ce point dans les jours à venir!!!
- Veiller à mettre à disposition des enfants des activités suffisamment difficiles pour mettre son intelligence au défi, Selon elle, certaines activités sont une insulte à l’intelligence des enfants (pareil, je développe ça dans quelques jours)
- Accueillir l’erreur plutôt que de la sanctionner,
- Suivre ses motivations, toujours suivre l’enfant dans ce qui l’intéresse, le passionne et attise sa curiosité,
- Encourager l’effort,
- Permettre aux enfants de fixer eux même leurs objectifs, on a tendance à proposer des activités un peu trop dirigés, structurés et qui répondent aux objectifs des adultes (enseignants ou parents),
- Réduire les écrans,
- Améliorer la qualité du sommeil.
Céline Alvarez a mené une 2ème expérience, en Belgique cette fois, avec très peu de matériel pédagogique. C’est le sujet de son second livre. La ministre de l’éducation belge a fait appel à Céline Alvarez pour former et accompagner 750 enseignants. La première chose qu’elle (Céline Alvarez) a proposé, c’est d’oublier les programmes scolaires, de mettre l’accent sur les fonctions exécutives. Au bout de quelques mois, les résultats qu’elle a obtenu avec les enseignants étaient au-delà de leurs attentes.
Elle nous a expliqué, lors de la conférence de mardi, qu’elle n’était pas du tout pro montessori. Elle est même en désaccord avec elle sur le fait de devoir suivre à la lettre le matériel et la progression qu’elle a proposé. Par contre, elle apprécie énormément tout ce qui est mis en place dans la pédagogie montessori pour développer les fonctions exécutives chez les 0-6 ans; ce qui explique les ambiances calmes et studieuses que l’on retrouve dans les classes montessori.
J’ai du boulot…
Je pense avoir mis en place pas mal de ces choses à la maison, mais le niveau sonore, moyen a la maison, m’indique que j’ai sûrement encore une marge de manoeuvre et beaucoup de choses à améliorer.
Ma fille de 3,5 ans s’ennuye à l’école alors je cherche des méthodes pour lui apprendre plus
Bonsoir. Vos sujets m’intéresse. Mais je ne reçois toujours pas de vidéos, ni de fiches malgré l’envoie de mon adresse mail. Merci
Très intéressant mais est ce applicable apour un enfant de sept ans hyperactif avec déficit de l’attention sévère qui refuse toutes formes d’aprentissages, refuse la découverte de ce qu’il ne connait pas